mardi 16 mai 2017

La rhétorique sémitique vient-elle appuyer le dogme de l'inimitabilité du Coran ?

Dans la première image on peut voir une superbe illustration de Michel Cuypers sur la rhétorique sémitique dans la sourate 12. On remarque la parfaite symétrie entre ces différentes parties de l'histoire de Joseph avec pour centre la proclamation de l'unicité Divine.
Tout le Coran est construit suivant la rhétorique sémitique qui est une construction de texte totalement différente de ce que l'on connaît aujourd'hui avec une introduction, un développement et une conclusion. Parmi tous les textes existants construits en rhétorique sémitique, que ce soit des hiéroglyphes égyptiens, la Bible, la Qasida arabe, des textes akkadiens, ougaritiques ou certains hadiths, le Coran les surpasse tous puisqu'il en semble être un exemple éminent selon Cuypers malgré l'aspect décousu ou désordonné.




Dans la deuxième image, pour ce qui est des 30 dernières sourates 84 à 114, mais aussi 4 et 5 que Cuypers a étudié, il nous explique qu'il a pu vérifier que les sourates forment des paires thématiques par similitude, antithèse ou complémentarité comme l'a constaté récemment Islâhî pour tout le Coran.



Cela prouve que l'ordonnancement des 114 sourates du Coran n'est pas dû au hasard comme l'affirment les tenants de l'école hypercritique qui veulent voir dans la composition interne des sourates un désordre qui prouverait qu'il y aurait plusieurs rédacteurs sur une longue période. Or, il n'en n'est rien et cette découverte vient appuyer le dogme de l'inimitabilité du Coran comme l'affirme la tradition disant que l'ordre des sourates vient de Dieu (voir cet article à propos de Guillaume Dye pour plus de précision).
Les autres Corans que certains compagnons possédaient à titre personnels ne respectant pas l'ordre des sourates, et il semblerait qu'une partie des manuscrits de Sana'a en font partie, ne peuvent donc pas être authentiques.

Par ailleurs pour expliquer pourquoi l'on ne trouve nulle trace dans les écrits arabes de rhétorique sémitique, Michel Cuypers suggère la perte de connaissance de ces procédés au IIème siècle de l’Hégire. Probablement en rapport à la mise à l'écrit de l'exégèse coranique.
Comment alors articuler les résultats de la méthode historico-critique (école hypercritique), qui date précisément la composition du Coran du IIème siècle, avec ceux de l’analyse rhétorique ?
Telle est la problématique que soulèvent ces travaux.

On voit que le chercheurs non-musulmans sont dans la perplexité totale devant ce Livre.

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